Huile sur panneau par Henri Montassier (1880-1946)

Ce nu allongé est l’une des œuvres les plus sensuelles de Montassier. Sur un fond neutre dans une alcôve , qui contraste avec l’impression de douceur qui émerge de la forme et de la position des coussins, Montassier a placé une jeune femme nue, allongée sur un drap coloré, le corps sur le côté droit, la tête placée sur son coussin. La jeune femme semble endormie et paisible au bord du lit.

Montassier peint le nu à l’intérieur à la manière de Goya ou de Manet.

Cette peinture de 1910 a remporté de nombreux prix lors d’expositions à travers le monde. La peinture a été exposée à Paris, New York et Tokyo.

Henri Montassier, fils de Marthe Fauche et Albert Montassier, notaire à Courlon, est né le 27 juin 1880.
Le jeune Henri fréquenta l’école communale de Pontoise puis fut admis au lycée de Sens où il se distingua au cours de sa scolarité en obtenant de nombreux dessins pris. À 18 ans, en 1898, il obtient son baccalauréat en lettres et en philosophie. Malgré sa sensibilité croissante et son goût artistique, son père l’inscrit à la Faculté de droit de Paris. Albert pense encore, à ce moment-là, que son fils lui succédera à la tête de l’étude avec une licence et un doctorat en poche.

Mais en 1900, Henri, 20 ans, découvre les plaisirs de la capitale et se sent plus attiré par les musées que par la faculté de droit. Muni d’une lettre de recommandation d’Eugène Petit, maire de Pont, il passe l’examen d’entrée à la Banque de France en 1902 et s’associe à Luc Olivier Merson, artiste de renom qui enseigne aux Beaux-Arts. Peu après, Henri est admis à l’atelier du maître. En 1906, il démissionne finalement de la banque. Sans regret. Si ce n’est pour voir disparaître à jamais les espoirs de son père. Il ne sera pas notaire à Pont-sur-Yonne.

Pendant la Grande Guerre, il soutient les combattants par des contributions artistiques. En 1917, Henri Montassier rencontre Céline Rambach. C’est le coup de foudre. Ils se marient à Paris en février 1918. Le père de Céline croit beaucoup à la peinture de son gendre et aide le jeune couple à s’installer confortablement. Ce que font Céline et Henri lorsqu’ils s’installent dans le 17ème arrondissement de Paris, dans un appartement avec un beau studio.

Peintre et illustrateur de renom, il participe à de nombreuses expositions : Salon des Artistes français (médaille d’or et d’argent), Salon d’Automne (vice-président), Salon des Indépendants… Il expose en province mais aussi à Londres, Munich, Genève, Bruxelles, aux États-Unis et au Japon. Chevalier de la Légion d’Honneur en 1932, il obtient le Prix Heiner en 1937, récompensant un artiste français, peintre de figures ; diplôme d’honneur à l’Exposition Internationale la même année. Entre 1920 et 1940, Henri Montassier travaille beaucoup. Il peint de grands tableaux, nus, portraits, paysages… Ses peintures sont très souvent achetées par l’État lors de diverses expositions. Il travaille pour L’Illustration (1927, 1929, 1935 notamment) et des œuvres littéraires illustrées, dont une très belle édition du « Mariage de Figaro » de Beaumarchais (1928). Pendant cette période entre les deux guerres, Henri Montassier a beaucoup voyagé, en France, mais aussi en Italie, en Tunisie… Il ramène de ses voyages de nombreux paysages que l’on peut trouver aujourd’hui à travers les enchères.

Henri Montassier L’impressionniste :

Les peintres impressionnistes, qui veulent peindre du vivant, choisissent leurs sujets dans les paysages ou les scènes quotidiennes de la vie contemporaine librement interprétées et recréées selon la vision et la sensibilité personnelle de chacun d’eux. Pour la première fois, ils ne prendront pas seulement des croquis du paysage pour ensuite compléter leur travail dans leur atelier. Travaillant sur place et «sur le motif», comme souvent les peintres de l’école de Barbizon, comme certains paysagistes anglais, comme Eugène Boudin ou Johan Barthold Jongkind, ils poussent très loin l’étude du plein air, font de la lumière et de ses jeux l’élément essentiel et émouvant de leur peinture, répandre les nuances sombres et les nuances élaborées pour utiliser des couleurs pures qui scintille une touche très divisée. Peintres d’une nature changeante, d’une vie simple et tranquille, saisis dans la particularité et la vérité du moment, ils sont indifférents à la recherche, chère aux classiques, de l’idéal du beau et de l’essence éternelle des choses. Parmi les principaux représentants du mouvement impressionniste sont Claude Monet, Camille Pissarro et Alfred Sisley accompagnés d’autres artistes dont les personnalités respectives évolueront d’une manière clairement distincte : Auguste Renoir, Paul Cézanne, Edgar Degas, Berthe Morisot, Armand Guillaumin, Albert Lebourg, Édouard Manet, Henri Montassier, Mary Cassatt, Gustave Caillebotte.

Dimension : 56 CM X 48 CM  (22,04'' X 18,89'')

En très bon état

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